Par définition l’accouchement correspond à la fin de la grossesse, c’est le moment de la naissance du bébé. Cette transformation s’accompagne, comme tout acte de création, de plaisir et de douleur.
Pour la mère, l’accouchement est l’aboutissement psychique et physique de la période de gestation, c’est le passage vers la réalité de l’enfant : la naissance laisse place à l’enfant réel, aux fantasmes et rêveries inhérentes à la grossesse.
Depuis la vie intra-utérine le fœtus capte et enregistre des informations qui influencent son développement. Il baigne dans un environnement sécure, dans lequel il vit des expériences émotionnelles et motrice qui façonneront son futur état d’individu.
Pour l’enfant à naître, le passage de l’état de fœtus à celui de nourrisson représente une étape de plus, à sa construction.
Accoucher c’est donc se séparer : Le fœtus passe de l’univers intérieur, le ventre de sa mère, vers le monde de l’apesanteur. On peut affirmer que ce passage est brutal, que cette mise au monde est douloureuse.
En effet, l’accouchement entraine des sensations nouvelles auxquelles le fœtus n’est pas préparé : sensation de froid, l’oxygène, la lumière.
Les conséquences d’une naissance mal vécue sont diverses et trouvent leurs origines dans bien des situations :
Dans les cas où l’accouchement se fait différent que par voie basse (césarienne), les mécanismes du travail n’ont pas lieu, l’enfant est en quelque sorte « accouché » sans « son consentement » ce qui peut avoir une influence sur son futur être.
De même lorsque le travail n’aboutit pas, l’équipe médicale doit « extraire » le fœtus à l’aide d’un instrument qui le blesse.
Françoise DOLTO fait un parallèle entre la naissance et la mort qui me paraît intéressant de mentionner, ainsi pour elle c’est la sensation d’asphyxie du fœtus qui déclencherait l’accouchement.
« Être menacé de mort, ferait naître »
F. Dolto
Du coté de la maman, sa souffrance physique est atténuée grâce à une prise en charge de la douleur.
La péridurale étant la plus utilisée, il existe cependant des alternatives, des méthodes plus douces qui permettent à la mère de se préparer à l’accouchement et ainsi de le rendre moins violent. La mise en pratique de ces méthodes dites douces montre qu’elles favorisent l’attachement de la mère au nouveau-né
AU DELÀ DES TRAUMATISMES PHYSIQUES DE L’ACCOUCHEMENT, IL Y A TRAUMATISME PSYCHOLOGIQUE
De nombreux chercheurs post freudiens ont étudié les effets de l’accouchement sur les comportements, et étayé les suppositions de FREUD : les manifestations de l’angoisse seraient inhérentes aux ressentis du nouveau-né pendant et après l’accouchement.
D’après lui, l’expérience de la naissance relève d’un traumatisme important. FREUD pensait que dans l’histoire de tout individu des traces mnésiques de cette expérience détermineraient le modèle auquel l’angoisse obéit au cours de la vie
F. DOLTO souligne les aspects traumatiques de la naissance, pour elle « la naissance est une mutation, prototype des castrations à venir. Elle comporte une dimension de mort, de deuil, de traumatisme mais aussi de vitalité y compris pour le couple. »
WINNICOTT, s’intéressera aux effets de l’environnement dans le développement psychique de l’être humain. Cet environnement est d’abord représenté par la mère qui permettra ou entravera le déroulement du processus de maturation (formation du moi du ça et du surmoi et mise ne place des mécanismes de défense).
MASMOUDI et all, dans leur articles intitulé « La dépression du post partum », expliquent que « la survenue d’une dépression post partum risque d’avoir des conséquences graves, non seulement sur la mère, mais aussi sur la relation mère-bébé et par conséquent sur le développement psychoaffectif de l’enfant »
Le docteur JANOV, dans son ouvrage «Le cris primal» , décrit ses expériences avec ses patients et nous interpelle sur l’importance de l’expérience de la naissance et les conséquences du mal vécu de celle-ci.
Il mettra en place une méthode, la thérapie primale ou « traitement pour la guérison de la névrose », qui consiste à appeler sa maman, en prononçant plusieurs fois le mot « maman », le patient pousse un cri correspondant à l’état primal au moment de sa naissance.
RELATION MÈRE-ENFANT
L’étude du traumatisme de la naissance est importante dans la mesure où elle offre les clés de la compréhension de la psychologie infantile (par extension du développement psychique de l’être) ainsi que de la compréhension des relations mère-enfant.
Nous savons qu’une bonne communication entre la mère et le nourrisson est indispensable au bon déroulement du développement de l’enfant. Si un accouchement est mal vécu par la mère, cette expérience négative aura une influence néfaste sur les lien mère enfant, et par conséquent l’apparition de troubles chez l’enfant pouvant perdurer dans la vie adulte.
Les naissances mal vécues sont nombreuses et singulières. Nous retiendrons que si la maman n’est pas apte à répondre aux besoins de son bébé, les troubles psychiques font leurs apparitions, et de nombreuses maladies en découlent.
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